Présentation Éditeur
Le commissaire Flemming Torp dîne chez ses amis Marianne et Dan Sommerdahl, dans une confortable villa de Christianssund, ville prospère du Danemark. Dan est en arrêt maladie pour dépression : son poste de directeur artistique dans une agence publicitaire lui a procuré un certain confort matériel mais l’a écœuré. À quarante ans, il doute de ses choix.
Rien de tel que la fréquentation d’un commissaire de police pour ouvrir son horizon ! Une femme de ménage est assassinée dans les locaux même de son agence de pub. Voilà Dan sur les talons de Flemming Torp à démêler réseaux de prostitution et pseudo-œuvres sociales d’aide aux clandestins. Le quadragénaire se prend au jeu et reprend du poil de la bête.
Quelle est la différence entre un publicitaire dépressif et un “Détective chauve” ? Le premier bichonne son Audi A6 quand le second batifole avec son chien.
Origine | |
Titre | Dybt at falde (2007) |
Éditions | Gaïa |
Date | 6 janvier 2010 |
Éditions | Points |
Date | 5 avril 2012 |
Traduction | Catherine Lise DUBOSY |
Pages | 456 |
ISBN | 9782757828120 |
Prix | 7,90 € |
L'avis de Sophie Peugnez
Dan Sommerdhal profite d’une soirée un peu arrosée avec sa femme et son meilleur ami policier. Il vient de faire un burn-out, pas facile à admettre lorsqu’on est un brillant publicitaire et surtout un homme. Alors que ce moment festif touche à sa fin, un coup de fil révèle au policier qu’un meurtre vient d’avoir lieu…. dans les bureaux de Dan. Il le sollicite pour avoir son avis sur les circonstances du drame et sur les différentes personnes qui travaillent là-bas.
Cette situation est comme un déclic pour Dan qui arrive à mettre de côté ses crises d’angoisse pour se sentir l’âme d’un détective. Ce qui n’est pas forcément bien vu par les forces de police qui n’apprécie pas vraiment qu’un civil mette le nez dans les affaires même si c’est un des leurs qui l’a sollicité.
Comme d’habitude, la presse apprend les événements grâce à des fuites internes et Dan va se retrouver affubler du pseudonyme de « Détective Chauve ». Collaborer avec le commissaire Torp est une véritable thérapie bien qu’il n’arrive pas à chasser d’un coin de esprit que sa femme soit retourné vers lui, son amour de jeunesse. Ce qui ne devait être qu’un coup de main se transforme en enquête très poussée.
L’univers d’Anna Grue est vraiment très agréable à découvrir. Elle reprend les codes du roman policier anglais classique avec le détective brillant qui mène l’enquête à la fois complice avec les forces de l’ordre et qui en même temps les agace. Elle réussit en donner un ton très moderne à son récit en parlant de faits de société très actuels comme le burn-out dans les entreprises qui touche de plus en plus de personnes. Elle évoque aussi le travail des sans-papiers et le trafic d’êtres humains via la prostitution.
« Je ne porte pas mon nom » est le premier roman d’une série qui voit évoluer Dan dit « Le détective chauve ». Personnage très attachant mais avec de véritables défauts. Il a succombé plus d’une fois à l’appel de la cocaïne et aux charmes de collègues féminines. Des sujets sérieux dans chacun des tomes mais traités avec beaucoup d’humour.