Présentation Éditeur
Au terme d’une traque impitoyable dans les forêts de Lainio, en Laponie suédoise, un ours féroce est abattu. Dans sa panse : les restes d’un homme. Cette macabre découverte est suivie quelques mois plus tard par l’assassinat d’une femme à coups de fourche. Chargée de l’enquête, la procureure Rebecka Martinsson ne tarde pas à recouper ces faits, a priori sans rapport : les deux victimes étaient père et fille. Les disparitions s’enchaînent dans leur famille qui semble frappée par une étrange malédiction…
Origine | |
Éditions | Albin Michel |
Date | 30 août 2017 |
Éditions | Le Livre de Poche |
Date | 29 août 2018 |
Traduction | Caroline BERG |
Pages | 480 |
ISBN | 9782253237440 |
Prix | 7,90 € |
L'avis de Sophie PEUGNEZ
Sol-Britt est retrouvée assassinée dans son lit avec de multiples perforations dans le corps par son ami Sivving accompagné de ses voisins Rebecka Martinsson, procureur, et Krister, policier. C’est une véritable série noire qui s’est abattue sur cette famille : son père s’est fait dévoré par un ours, son fils a été renversé par une voiture et sa grand-mère paternelle est morte assassinée. Son petit-fils Marcus a survécu au drame mais il est en état de choc et il se comporte comme s’il était un chien. Est-il un témoin visuel du drame ?
En 1914, la jolie institutrice Elina Petterson rencontre dans un train Hjalmar Lundbohm qui dirige la compagnie minière de Kirina. Malgré la différence d’âge et de condition sociale, un lien très fort autour notamment de la passion des livres va naitre entre eux.
Au-delà d’une enquête policière captivante, « En sacrifice à Moloch » est une véritable peinture sociale sur les relations hommes femmes dans le monde professionnel que ce soit à l’époque contemporaine avec Rebecka Martinssson qui se verra mise sur la touche à cause d’un de ses collègue aux dentes longues ou dans les mines où le superintendant Fasth prend Elina en grippe car n’a cédé à ses avances.
Texte très émouvant sur le parentalité « défectueuse » avec le policier Kriter qui va tenter d’établir un lien avec un enfant traumatisé. Les animaux, en l’occurrence, les chiens sont des héros à part entière du roman.
Ce qui distingue la suédoise Asa Larsson de nombreux de ses contemporains c’est l’atmosphère si particulière de ses romans. L’empreinte laestienne (branche du luthéranisme) laissée par sa grand-mère se retrouve dans le traitement de ses personnages : une forme de rigueur très forte. Et même temps elle sait ajouter beaucoup de fantaisie et d’humanité.
Deux époques. Deux portraits de femmes Rebecka et Elina, à la fois fortes et sensibles. L’impression d’avoir partagé leur quotidien. Chacune troublée et emportée à sa manière par ses sentiments.