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C’est par la mort tragique d’un homme – retrouvé amputé de certains de ses doigts et orteils – que commence cette aventure. La victime semble être un SDF que les autorités n’arrivent pas à identifier. Le médecin légiste, Fredrika Nyman, trouve l’affaire suspecte et prend contact avec Mikael Blomkvist.
Bien malgré lui, cette histoire commence à intriguer le journaliste. Des témoins auraient entendu à plusieurs reprises le sans-abri divaguer au sujet de Johannes Forsell, le ministre de la Défense. S’agissait-il des délires d’un individu déséquilibré, ou pourrait-il y avoir un véritable lien entre les deux hommes ?
Blomkvist a besoin de l’aide de Lisbeth Salander. Mais la jeune femme reste injoignable. À l’insu de tous, Lisbeth se trouve à Moscou, où elle est partie régler ses comptes avec sa sœur Camilla. Dorénavant elle sera le chat, pas la souris.
La Fille qui devait mourir – le grand finale de David Lagercrantz dans la série Millénium – est un cocktail redoutable de scandales politiques, jeux de pouvoir à l’échelle internationale, technologies génétiques, expéditions en Himalaya et fake news venues tout droit d’usines à trolls en Russie.
L'avis de Yannick P.
Bon, j’avais déjà eu un avant-gout de ce qu’était devenu Millénium avec le 4, Ce qui ne me tue pas. La curiosité m’a poussé à savoir ce qu’il en était pour cette fin de saga. Et mal, m’en a pris. Je n’ai pas l’habitude de défoncer un roman. Mais là, on touche le fond.
Exit, le talent de Stieg Larsson. David Lagercrantz qui semble être un bon auteur se complet dans un travestissement, un fourre-tout, qui nous ballade de 2008 à aujourd’hui, de Stockholm aux contreforts de l’Himalaya. Alors bien sûr, il y a Blomqvist et Salander. On y retrouve Camilla, la sœur mafieuse et monstrueuse et Bublanski ainsi que Sonja Modig côté flic.
Mais là où je pouvais trouver des excuses au tome 4, qui était un roman correct, si on le détachait de des 3 premiers, j’ai trouvé celui-ci, plat, sans émotion, fade. Une pure mécanique, facile et sans surprise. Les éléments sont bien présents avec le souvenir de Zalachenko, le GRU, la Zvezda Bratva et le côté politique en la personne de Johannes Forsell, le ministre. Mais la sauce ne prend pas.
Où sont passés Lisbeth et Mikael ? Les ersatz que j’ai eu sous les yeux sont insipides, sans relief. De pâles copies justes bonnes à livrer un futur scénario pour une mise en scène très grand public. C’est calibré, trop propre, presque grossier.
Qu’avons-nous fait de la magnifique héroïne, résistante et talentueuse, de ce journaliste intelligent, tenace et sagace ?
La fille qui devait mourir manque cruellement de profondeur. Quel dommage de torpiller ainsi cette superbe saga, qui à mes yeux ne comptera décidément que 3 tomes. Ceux de Stieg Larsson.