Présentation Éditeur
Nörrkoping, l’hiver.
La procureure Jana Berzelius arrive sur la scène du meurtre d’un haut responsable de l’Immigration en Suède, assassiné dans sa maison, au bord de la mer Baltique. Le tueur n’a laissé aucune trace. Etrangement, les seules empreintes que l’on retrouve sont celles d’un enfant – or, la victime n’en a pas… Quelques jours plus tard, le meurtrier est identifié. Mais il est mort. On retrouve son corps sur un rivage désolé, l’arme tout près de lui. Il s’agit bien d’un enfant. Signe particulier, il présente sur la nuque une scarification énigmatique.
Ce nom, gravé grossièrement à même la chair, provoque brutalement chez l’impénétrable Jana, pourtant réputée insensible et glaciale, un véritable séisme intérieur. Car elle porte la même scarification à la base du cou. La marque d’un passé qui ne lui revient que par flashes incontrôlables…
Dans l’univers d’Emelie Schepp, le Nord ressemble moins à un tableau mélancolique qu’à un conte cruel d’Andersen.
Son héroïne n’est pas si éloignée d’une Reine des neiges contemporaine à qui l’on aurait planté dans le cœur un éclat de glace. Mais, à la différence de son modèle, Jana Berzelius interpelle et captive par le paradoxe qui la construit. Avec cette héroïne aux deux visages, qu’on n’attendrait pas dans un rôle de procureur, Marquée à vie est plus qu’un thriller qui s’achève par la résolution d’un meurtre. Il entraîne le lecteur dans l’enquête d’une femme sur elle-même, sa traque de la petite fille qu’elle a été.
Origine | |
Éditions | Harper Collins |
Date | 11 janvier 2017 |
Éditions | Harper Collins poche |
Date | 10 janvier 2018, 4 janvier 2023 |
Traduction | Louis Poirier |
Pages | 384 |
ISBN | 9791033913887 |
Prix | 4,99 € |
L'avis de Léa D.
Merci à Harper Collins !
Nous sommes à Nörrkoping, pendant l’hiver. La procureure Jana Berzelius est appelée sur une scène de crime, celle d’un haut responsable de l’Immigration. Peu de détails et d’indices dans la maison, à part une empreinte d’enfant. De quoi se poser des questions, étant donné que la victime n’avait pas d’enfant… Quelques temps après, un enfant est retrouvé mort, l’arme près de lui, et un mot gravé sur la nuque. En voyant cette marque, Jana sombre. Car elle en possède une d’un genre similaire, marque d’un passé qui ne lui revient seulement que par des brefs souvenirs.
Marquée à vie me tentait énormément, surtout pour son résumé très intrigant. Dès le début, on est plonger dans l’intrigue, ça démarre fort aussitôt. De plus, nous faisons régulièrement des bonds dans le temps, nous offrons quelques miettes de savoirs bienvenues. Étant donné que Marquée à vie est le premier tome d’une trilogie, on sent qu’Emelie Schepp garde quelques idées sous le coude, ce qui peut parfois conduire à une impression de « trop peu ». Même si le rythme est efficace, je n’aurais pas été contre plus de détails, spécialement dans les descriptions des paysages et des personnages secondaires. Autant Jana Berzelius est intéressante, autant les membres de l’équipe de policiers aurait pu être un peu plus fouillés, et ne pas se contenter d’une caricature parfois un peu superficielle… Mais heureusement que la description du personnage principal rattrape ça ! La procureuse est une femme efficace dans son travail, dure à la tâche, très froide. Bref, un personnage difficile à apprécier, mais tellement intéressant. Surtout grâce à son passé, qu’on ne découvre que petit à petit. Trouvant des similitudes entre ce qu’elle sait de son passé et l’enquête en cours, Jana décide de se lancer seule dans ses propres déductions, cachant certaines informations aux investigateurs. C’est aussi un détail qui m’a un peu freiné : certes, elle risquait de se retrouvait écartée de l’enquête vu qu’elle y ait apparemment reliée, mais pourquoi dans ces cas de figure, ils décident toujours de jouer solo ? Non seulement c’est un coup à se mettre en danger mais en plus cela prive les policiers de renseignements qui auraient pu s’avérer décisifs…
Donc, Marquée à vie se révèle avoir quelques défauts, notamment dans les décisions prises et le manque de descriptions pour les personnages, et un univers que j’aurais souhaitée parfois plus fouillés. Mais, malgré tout, Marquée à vie se révèle addictif, et je suis curieuse de savoir ce que va inventer Emelie Schepp pour la suite !