Présentation Éditeur
Une psychothérapeute suit deux patients difficiles : Samuel Baï, un enfant soldat de la Sierra Leone, et Victoria Bergman, une femme visiblement traumatisée depuis l’enfance. Tous deux présentent les mêmes symptômes : des signes de personnalités multiples. Avec ce premier roman sombre et rageur, Erik Axl Sund signe un polar post-punk électrisant et remet l’urgence au cœur du genre.
L'avis de Marie H.
Persona est le premier volet d’une trilogie intitulé « Les visages de Victoria Bergman » dont la lecture est tout aussi addictive que le fut en son temps celle de Millenium par Stieg Larsson. Il sera suivi par Trauma et Catharsis, publiés en 2014, chez Actes Sud.
Ce premier tome campe deux personnages féminins forts : Jeanette Kihlberg, une femme flic qui voit sa vie de couple s’effondrer et la troubalnte Sofia Ztterlund, psychothérapeute qui traite deux patients qui présentent des signes de personnalités multiples, Victoria Bergman et Samuel Bay, un enfant soldat de Sierra Leone. Ces deux femmes vont se rencontrer dans le cadre d’une série de meurtres alors que l’enquête piétine : de jeunes garçons sont sauvagement mutilés, émasculés et momifiés dans la ville de Stockholm.
Le titre n’est pas sans évoquer le célèbre film éponyme d’Ingmar Bergamn qui mettait face à face Elizebeth Volger et son infirmière dans une troublante relation. Mais au silence d’Elizabeth, les auteurs du livre préfèrent la logorrhée de Victoria Bergman, la patiente de Sofia, qui souffre de troubles liés à un profond traumatisme subi pendant son enfance : « Combien de souffrance un être humain peut-il infliger aux autres avant de cesser lui-même d’être un être humain et de devenir un monstre ? »
D’origine latine, le mot persona signifie « parler à travers » : le titre prend, en effet, tout son sans dans le face à face entre Sofia et Victoria. Qui est véritablement Victoria Bergman ? Qui parle à travers elle ?