Présentation Éditeur
Un homme d’affaires important est retrouvé sauvagement assassiné dans son appartement de Stockholm. Plus tard, une femme de la haute société est découverte dans un souterrain, une corde de piano autour du cou. La commissaire Jeanette Kihlberg est chargée de l’enquête. Tout en poursuivant ses recherches dans l’affaire classée de jeunes sans-papiers assassinés, elle fait appel à la psychothérapeute Sofia Zetterlund pour établir un profil du meurtrier. De son côté, Sofia continue son autothérapie pour tenter de reprendre le contrôle d’elle-même mais ses absences ne font que s’intensifier. Pendant ce temps, Victoria Bergman mène sans relâche sa croisade contre les faibles… Avec ce roman d’une noirceur vertigineuse, Erik Axl Sund poursuit sa plongée dans les tréfonds du psychisme humain et offre une suite électrisante à Persona.
L'avis de Marie H.
Les morts s’accumulent dans Trauma, le second volet de la trilogie d’Erik Axl Sund, dans des mises en scène toujours aussi impressionnantes. La commissaire Jeannette Kihlberg, tout juste séparée de son mari, peine à se remettre de l’étrange disparition de son fils. Ce dernier ne se souvient de rien.
Chargée des meurtres qui se succèdent et malgré les ordres de sa hiérarchie, elle n’abandonne pas ses recherches sur les sans-papiers assassinés (Persona). Affectivement, elle se rapproche de la psychothérapeute Sofia Ztterlund à qui elle demande d’établir un profil du meurtrier des jeunes garçons. De son côté, Sofia poursuit son auto-analyse afin de reprendre le contrôle sur elle-même alors que ses absences sont de plus en plus nombreuses.
« Avant ces blancs étaient une part d’elle-même si évidente que son cerveau ne les enregistrait même pas. Ils n’existaient pas. A présent, ils sont là, trous noirs et inquiétants dans sa vie. Elle comprend qu’il faut apprendre à faire avec. Réapprendre à vivre. » (p198)
Pendant ce temps, Victoria Bergman tue et son mystère s’épaissit. Et Sofia ne cesse de la poursuivre. « Pendant plus de trente ans, les souvenirs de son ancien moi sont restés profondément enfouis en elle comme des tessons coupants – mes morceaux brisés d’un autre temps, en un autre lieu. Elle se remet en marche, hâte le pas, cours jusqu’au coin de la rue, mais la femme a disparu. » (p438)
Ce deuxième tome pourrait s’appeler en paraphrasant plusieurs films « voyage au bout de l’enfer dans la peau d’une personne aux personnalités multiples ». Les auteurs donnent à lire toute l’horreur et les traumatismes de l’inceste dans toute sa noirceur.
On attend avec impatience le dernier tome et qu’enfin le voile se lève sur Victoria.