INFOS ÉDITEUR
Parution aux éditions Seuil en avril 2005 Parution aux éditions Points en mai 2013 Traduit par Agneta Ségol et Pascale Brick-Aïda Un homme sort de prison après avoir purgé une peine de vingt-quatre ans. La découverte de son sadavre mutilé, à proximité de la ferme de la Grande Ombre, fait ressurgir deux vieilles affaires de meurtre et des procès baclés. Se pourrait-il que cet athlète déchu, au parfait profil de coupable, ait été innocent ? C’est le pressentiment du commissaire Van Veeteren qui, avec ses trente ans de carrière, fort de ses expériences et de ses doutes, se plonge dans les dossiers et s’entête à révéler les faiblesses de la procédure judiciaire. Réussira-t-il à pousser dans leurs ultimes retranchements les acteurs de cette tragédie, alors que personne autour de lui n’a intérêt à ce que la vérité éclate au grand jour ? (Source : Points – Pages : 325 – ISBN : 9782757803073 – Prix : 7,30 €) |
L’AVIS D’HÉLÈNE B.
La grande ombre c’est le nom donné à une maison nichée à la lisière d‘une forêt. Quel nom étrange et inquiétant pour une maison d’autant plus que son propriétaire est un ancien athlète déchu ayant purgé une peine de prison de 24 ans pour les meurtres de deux femmes. Son retour à la grande ombre sera bref puisque l’homme sera retrouvé mort 8 mois plus tard dans une forêt.
Le commissaire Van Veeteren, homme versatile, et opiniâtre, s’intéresse à cette sombre affaire qui selon lui présente beaucoup de zones d’ombre. C’est de son lit d’hôpital qu’il analysera la situation en partie.
Ce roman passe d’une époque à l’autre, ce n’est pas nouveau mais parfois je m’y suis perdue et je n’ai pas saisi qui étaient (par exemple) les personnages du chapitre 33, que viennent-ils faire dans le récit, qu’apportent-t ’ils à la compréhension de l’enquête. Malgré la relecture de certains passages, le mystère reste entier. Je dirai que c’est un livre qu’il faut lire rapidement, pour ne pas oublier le détail qui nous renseignera sur la déduction et l’analyse du commissaire.
Cependant, l’écriture est très agréable et facile à lire, les chapitres courts contribuent à rendre la résolution de l’enquête assez logique, et presque évidente. On sent dès le départ que l’homme incarcéré l’a été parce que c’était évident qu’il le soit. Mais au final, rien ne prouve sa culpabilité ni même son innocence. Son caractère, son asociabilité ont fait de lui le coupable idéal. Le commissaire est un personnage qui prête à sourire. On imagine ce « vieux » commissaire – blasé peut-être, expérimenté certainement- ayant une logique et un esprit vif laissant ses collègues un peu à la traîne. Il semble voir ce que les autres ne voient pas, c’est une sorte d’extra-lucide, désagréable parfois, voire odieux mais d’une efficacité redoutable. Je trouve qu’on peut le comparer au brillant et énigmatique commissaire Jean-Baptiste Adamsberg , héros des romans de Fred Vargas et j’ai retrouvé dans les dialogues de ce polar un peu du talent de Vargas. Mais dans une moindre mesure….