- Éditions Gallimard bibliothèque de la Pléiade en novembre 1992
- Traduit par Régis BOYER
- Pages : 1648
- ISBN : 9782070112463
- Prix : 70,00 €
Présentation de l'éditeur
Le tome l de cette édition contient l’intégralité des contes d’Andersen, dont certains étaient inédits en français, et tous les textes qui doivent leur être rattachés. Régis Boyer s’est chargé d’établir une traduction entièrement nouvelle – une traduction, et non pas, comme souvent lorsqu’il s’agit de contes, une adaptation, ce qui va bouleverser quelques idées reçues. Le volume est illustré de 155 dessins, choisis parmi ceux qui figurent dans les éditions parues du vivant de l’auteur, et reproduits pour la première fois en France.
Un tel souci de fidélité aux textes et aux images a ses raisons. Parce qu’Andersen appartient au cercle étroit des écrivains universels, ceux dont les thèmes d’inspiration sont passés dans l’irnaginaire commun, ses œuvres sont plus célèbres qu’elles ne sont lues ; on en retient l’esprit, au prix de quelques contresens, et l’on en oublie parfois la lettre, oubliant du même coup que l’un des secrets de leur séduction doit être recherché dans la poétique : le travail qu’opère Andersen sur le langage est, en soi, créateur d’un univers où la normalité se situe délibérément dans l’invraisemblable, où l’immatériel accède à la réalité – quitte à la nier, comme l’Ombre, dans le conte qui porte ce titre, dénie à l’Homme son droit à l’existence, où la parole, enfin, est un instrument de création du réel. Les escrocs des Habits neufs de l’empereur ne tissent que le néant mais, en prétendant fabriquer des vêtements que ne pourront jamais voir les imbéciles, ils parviennent à persuader tout un peuple que des habits de vent sont réels. Il faut un enfant – infans, celui qui n’a pas droit à la parole – pour dénoncer le scandale. Que les contes d’Andersen soient ou ne soient pas destinés aux enfants (vaste débat), la place qu’y tient l’enfance a de quoi faire réfléchir les adultes.
Notre Avis
Partagez votre lecture…
- Éditions Gallimard bibliothèque de la Pléiade en février 1995
- Traduit par Régis BOYER
- Pages : 1616
- ISBN : 9782070114979
- Prix : 65,00 €
Présentation de l'éditeur
Andersen fut le premier surpris du succès de ses contes. Il se croyait avant tout poète, auteur dramatique, biographe de lui-même, romancier et «reporter». S’il n’y a pas lieu de tirer sa poésie et son théâtre de l’oubli où ils ont sombré, le reste de son œuvre mérite un autre sort. Mais révèle-t-elle un autre Andersen ? Entre les contes et, d’autre part, l’autobiographie, les récits de voyage et les romans, thèmes et situations circulent. Un même principe partout : la ferveur, une même loi : dire et se dire. Andersen est une voix qui nous parle et expose « (une histoire qui voulait être contée» (S. Lagerlöf). Pour lui, la vie (notamment la sienne, celle d’un ramoneur qui n’a pas eu de bergère mais qui croit en son étoile) est un eventyr, un conte. C’est fort de cette certitude qu’il décide (dans sa vingt-huitième année !) de raconter sa propre histoire, qu’il voit comme un destin. C’est sans souci de délivrer un message esthétique ou moral qu’il écrit des romans imprégnés de romantisme ou qu’il compose, le guide Baedeker à la main et l’œil aux aguets, les récits de voyage dans lesquels il croque sur le vif les spectacles curieux de l’Europe. Plutôt que les œuvres d’un autre Andersen, les textes présentés ici sont les continuations du Conte par d’autres moyens.
Notre Avis
Partagez votre lecture…