Marie HERMANSON : Zone B

Suede

INFOS ÉDITEUR

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Parution aux éditions Actes Noirs en janvier 2014

Parution aux éditions Babel en avril 2017

Traduit du suédois par Johanna CHATTELARD-SCHAPIRA

Daniel reçoit une lettre inattendue. Son frère jumeau Max, dont il n’a pas eu de nouvelles depuis des années, lui demande de venir le voir à Himmelstal, dans une maison de repos perdue au coeur des Alpes suisses. La raison du séjour de son frère reste obscure, mais selon Max, il s’agit juste d’un havre de paix paradisiaque pour les gens fortunés.

Prétextant une affaire extrêmement urgente à régler, il propose à Daniel de se substituer à lui pour quelques jours. La perspective d’un petit séjour dans un établissement luxueux ne déplaît pas à Daniel et les deux frères échangent leur identité. Or lorsque Daniel comprend que Himmelstal n’est pas une clinique ordinaire, où les patients se remettent d’un simple burnout, mais un endroit complètement coupé du reste du monde, il est trop tard ; il est pris au piège.

Masques d’apparence troublants, sourires un peu trop insistants, contours imprécis d’une doctrine inintelligible, les sombres lois de la vallée vont bientôt se révéler à lui dans toute leur perversité. À Himmelstal, personne n’est celui qu’il prétend…

Avec une subtilité déconcertante, Marie Hermanson instaure un huis clos twinpeaksien et capture le lecteur dans les rets d’un thriller à double fond.

(Source : Actes Noirs – Pages : 400 – ISBN : 9782330028213 – Prix : 23,00 €)

L’AVIS DE MARIE H.

Daniel reçoit une lettre de son frère jumeau Max qu’il n’a pas revu depuis de nombreuses années qui lui demande de venir le voir dans la maison de repos de Himmelstal : « Quand Daniel reçut la lettre, il crut d’abord qu’elle venait de l’Enfer » (p13)

Bien que jumeau, les frères ont été séparés dès leur enfance, le premier élevé par sa mère, le second par son père, ils ont développé des personnalités fort différentes : « Lors d’un procès, un examen psychiatrique établit que Max souffrait de troubles bipolaires, un diagnostic qui éclairait d’un jour nouveau le mystérieux chaos de sa vie, ses entreprises audacieuses, ses comportements autodestructeurs et son incapacité à entretenir une relation durable avec une femme » (p18). Daniel, lui, après avoir été interprète à Bruxelles, fait des remplacements dans les lycées.

Après bien des années d’éloignement, ils se retrouvent dans une clinique luxueuse où des personnes fortunées se remettent de burn out.

Max persuade Daniel, bien naïf, d’échanger leur identité quelques jours car il doit traiter une affaire urgente à l’extérieur de la clinique. Mais Max ne revient pas, ne donne plus aucun signe de vie et Daniel commence à comprendre que la clinique d’Himmelstal n’est pas un havre de paix et que les patients sont tous bien étranges. Daniel est prisonnier comme l’était le héros de la série britannique, « le prisonnier » : « Daniel ne désirait qu’une chose : redevenir lui-même ; ne plus avoir à jouer le rôle d’un autre. Son séjour dans cette clinique de luxe ne lui procurait aucun plaisir. Bien que, à sa grande surprise, tout le monde eût accepté sa fausse identité, il était rongé par l’anxiété d’être démasqué. D’autant que certains patients lui inspiraient une réelle aversion » (p112-113).

Dès lors comment en sortir alors que le personnel soignant ne croit pas à son histoire ? Qu’est-ce qui se cache dans cette clinique ? Quel est le réel problème des patients ?

Marie Hermanson a construit un huis clos efficace construit sur l’échange des identités. Certes, les thèmes ne sont pas nouveaux mais patients et psychiatres sont au fil du récit de plus en plus angoissants.

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