Présentation Éditeur
Auteur respecté du paysage littéraire norvégien, le père de famille Jo Uddermann mène une petite vie tranquille dans une banlieue endormie d’Oslo. Il vient de publier un roman biographique sur un ami d’enfance décédé, un livre dans lequel il n’hésite pas à étaler – au nom de la vérité littéraire – les détails les plus intimes sur son ami, à s’interroger sur l’obscurité de son âme, à se livrer à des spéculations sur sa véritable nature, dressant ainsi le portrait d’un garçon instable, manipulateur et pervers. Le roman fait polémique et bientôt des petites irrégularités viennent troubler son quotidien : des SMS étranges provenant d’un numéro masqué, une intrusion chez lui sans motif apparent, une Barbie décapitée, un chien mort gisant devant son garage, la sensation d’être surveillé. Et lorsque son éditeur l’appelle pour accuser réception de son autobiographie, sa vie bascule dans le chaos : il n’en est pas l’auteur et la seule personne qui aurait pu l’écrire à sa place n’est plus de ce monde…
Nikolaj Frobenius est de retour avec un roman insidieux profondément troublant où les frontières entre le réel et le romanesque s’effritent imperceptiblement jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucune certitude. La limite est franchie, les rôles sont inversés – l’heure de la vengeance du personnage sur son auteur a sonné.
Origine | |
Titre | Mørke grener, 2013 |
Éditions | Actes Sud |
Date | 10 février 2016 |
Traduction | Céline Romand-Monnier |
Pages | 279 |
ISBN | 9782330057947 |
Prix | 22,50 € |
L'avis de Hélène B.
Jo Uddermann, père d’une petite fille et mariée à Agnete, vient de publier un roman. Il y évoque un garçon avec lequel il a noué une amitié, cependant, il s’aperçoit que ce garçon est violent et destructeur. La publication de ce roman va faire basculer la vie de Jo dans un enfer. Une menace plane sur lui et ceux qu’il aime, la police ne semble pas le prendre au sérieux et presque tout l’accable. Mais le pire reste à venir ….
Ce thriller psychologique rassemble tout ce que les fans du genre peuvent aimer. On arrive presque à palper l’angoisse de Jo. On doute, on extrapole, on imagine même que le personnage principal est fou. Qui est la victime, qui est le coupable ? Il est difficile de cerner le vrai du faux, de cerner la frontière entre la réalité et le fictif. L’étau se resserre autour de Jo, à la minute où son éditrice l’informe qu’elle a bien reçu le manuscrit de son autobiographie. Autobiographie qu’il n’a jamais écrite. Le rythme s’accélère, les questions fusent, l’angoisse monte…
Comme dans beaucoup de romans, l’auteur a choisi d’utiliser un moment de l’enfance ou de l’adolescence pour monter son intrigue. Cette exploration du passé est à double tranchant, elle peut être salvatrice ou faire remonter à la surface de vieux démons. J’ai été conquise par ce roman assez court mais dense. Il est pénétrant et nous fait douter en permanence.