Présentation Éditeur
Premier volet de la tétralogie Kouplan, Chacun sa vérité a reçu le prix de l’Académie suédoise des auteurs de polars 2015.
« Si la police ne peut rien pour vous, n’hésitez pas à faire appel à moi. » Kouplan, détective sans-papiers.
Depuis trois ans, Kouplan est en « situation irrégulière ». Sa demande d’asile a été rejetée par la Suède mais il ne peut rentrer dans son pays, l’Iran, sans risquer sa vie. Dans l’attente d’un avenir meilleur, il lui faut échapper à la vigilance quotidienne des autorités, tout en gagnant assez d’argent pour subvenir à ses besoins : ex-journaliste, il songe à poursuivre dans l’investigation. Un jour, il propose ses services sur Internet et une femme lui répond : sa fille de six ans a été enlevée. Cette enquête va le précipiter dans le Stockholm underground, ces recoins de la ville ou les clandestins sont des proies faciles pour les criminels…
Origine | |
Éditions | Robert Laffont collection La Bête Noire |
Date | 3 novembre 2016 |
Éditions | Pocket |
Date | 11 janvier 2018 |
Traduction | Esther SERMAGE |
Pages | 304 |
ISBN | 9782266278232 |
Prix | 6,95 € |
L'avis de Léa D.
Merci à Robert Laffont !
Kouplan vit en Suède depuis trois ans, et vit en situation irrégulière depuis que sa demande d’asile a été rejetée. Il ne peut pas rentrer dans son pays, alors il n’a pas d’autre choix que de faire profil bas, fuir la police et les attentions indésirables et trouver de quoi vivre. C’est pourquoi un jour il passe une annonce proposant ses services d’ancien journaliste d’investigation, du moment que la police n’est pas mêlée à l’affaire.
Un jour, c’est une jeune femme qui le contacte, pour lui demander de l’aider à retrouver sa fille de 6 ans qui a été enlevée. Kouplan se lance dans l’enquête, ce qui va le faire parcourir tout Stockholm, spécialement dans le Stockholm underground, où il va côtoyer la folie et les criminels…
Je ne connaissais absolument pas Sara Lövestam avant de commencer Chacun sa vérité, mais maintenant je vais prêter attention à elle ! Son talent a déjà été reconnu par le prix de l’Académie suédoise des auteurs de polar en 2015, alors qu’elle disait elle-même ne pas avoir eu l’intention d’écrire un roman policier. Et c’est vrai que Chacun sa vérité se tient à la croisée des chemins. C’est à la fois un roman policier, une enquête, mais aussi un roman noir où les personnages sont à la première place. Dès le début, on ne peut s’empêcher d’être intrigués par Kouplan, un homme qui a l’apparence d’un ado et qui regorge de secrets. Iranien vivant de manière clandestine en Suède, ancien journaliste d’investigation, détective privé… Ce ne sont que les facettes les plus visibles, car croyez-moi il cache encore beaucoup de choses ! Pour la Suède, il n’a aucune existence. Et pourtant, des personnes dépendent de lui, que ce soit sa famille qui n’a pas de nouvelles de lui, ou sa nouvelle cliente qui a désespérément besoin de son aide. Quand on est détective privé, on peut difficilement compter sur les moyens de la police pour pouvoir avancer dans une enquête. Quand on est un clandestin, c’est d’autant plus dur ! Il vit dans la paranoïa et la peut constante d’être découvert, ce qui lui met des bâtons en plus dans les roues. Pernilla, la jeune femme dont l’enfant a disparu, suscite également quelques interrogations. Pourquoi ne pas avoir déclaré la disparition de sa fille à la police ? Pourquoi est-elle aussi renfermée sur elle-même ? Les secrets et mystères qui entourent ces deux personnages se lèvent peu à peu, au fur et à mesure, laissant apparaitre des personnes cabossées par la vie, et qui n’ont pas fini de nous étonner. La relation trouble qui va se nouer entre Kouplan et Pernilla est très intense, les questions et énigmes sont nombreuses, vont les rapprocher, et va donner une ambiance très particulière à Chacun sa vérité. Toute la force de l’histoire passe dans ces deux personnages principaux ! Mais l’intrigue en elle-même n’est pas en reste, loin de là ! Tout comme le style de Sara Lövestam, intense et riche en émotions jusqu’à la fin.
Non seulement les personnages sont captivants, mais l’enquête de Kouplan est excellente (le fait d’avoir affaire à détective aussi particulier rajoute du sel), mais elle est claire, cohérente et intéressante. La fragilité des personnages rajoute de l’intérêt, et Sara Lövestam a une très belle plume. Claire, concis, efficace, les pages se tournent toutes seules. De plus, les révélations finales clôturent à la fois l’intrigue menée ici par Kouplan mais fait jaillir surtout une autre histoire surprenante. J’ai hâte de retrouver Kouplan dans la suite de sa tétralogie !
Chacun sa vérité est une histoire très bien menée, j’ai été accrochée et tenue en haleine jusqu’aux dernières pages !