LE PREMIER THRILLER DU CRÉATEUR DE LA SÉRIE CULTE THE KILLING.
Présentation Éditeur
Début octobre, dans la banlieue de Copenhague, la police découvre le cadavre d’une femme amputée d’une main. À côté du corps, un petit bonhomme fabriqué à partir de marrons et d’allumettes. Chargés de l’enquête, la jeune inspectrice Naia Thulin et l’inspecteur Mark Hess découvrent vite que cette figurine est porteuse de mystérieuses empreintes : celles de la fille de Rosa Hartung, ministre des Affaires Sociales, enlevée un an plus tôt et présumée morte.
Thulin et Hess explorent toutes les pistes qui leur révèleraient un lien entre la disparition de la fille de la ministre et la victime à la main coupée. Lorsqu’une autre femme est tuée, selon le même mode opératoire, ils comprennent que le cauchemar ne fait que commencer…
Origine | |
Éditions | Albin Michel |
Date | 27 février 2019 |
Éditions | Le Livre de Poche |
Date | 26 février 2020 |
Traduction | Caroline Berg |
Pages | 736 |
ISBN | 9782253241539 |
Prix | 9,20 € |
L'avis de Sophie PEUGNEZ
Un jeu de piste sanglant .
1989. Un policier presque à la retraite se rend dans la ferme d’un habitant qu’il connaît bien et dont les bêtes se sont une fois de plus échappées. Quand il arrive tout à l’air désert, il découvre des corps plombés de balles. Il poursuit son inspection jusque dans la cave, toutes les étagères d’une pièce sont recouvertes de petits pantins fabriqués en marrons. Marius a à peine le temps de réagir et l’obscurité s’abat sur lui.
De nos jours. Laura stresse, crie. La voix susurre à son oreille. Pourquoi a-t-elle enlevée ?
La flic Naia Thulin vient de « consommer » son partenaire et elle lui demande de partir rapidement avant que sa fille se réveille même si ce dernier aimerait vivre avec elle deux. Arrivée au travail, elle coince son patron pour lui rappeler qu’elle aimerait une recommandation pour intégrer un service de cybercriminalité. Pour lui, ce n’est pas à l’ordre du jour même si il s’engage à lui répondre rapidement. Il a besoin de ses talents de geek pour sa propre unité criminelle.
Non seulement, elle n’a pas eu la réponse qu’elle attend avec impatience mais de plus elle se retrouve avec un inconnu parachuté de la Haye pour travailler en binômat pendant plusieurs jours avec elle au Danemark. Cet agent d’Europol se conduit de manière peu orthodoxe.
La ministre Rosa Hartung doit retourner au gouvernement après une année sabbatique suite à la disparition tragique de sa fille l’an passé. Il lui faut gérer les parazzis, le stress qu’il arrive quelque chose à son fils et que l’opinion ainsi que le corps exécutif ne doutent pas qu’elle a retrouvé toutes ses capacités.
Thulin se rend dans une maison où une jeune femme a été assassinée malgré la présence de son fils. Il n’y a aucun signe d’effraction. La scène dans le jardin est difficile à supporter la victime a été amputée. Genz le légiste examine avec sa rigueur habituelle les plaies multiples. Et Hess arrive en faisant des remarques qui ont le don d’agacer Thulin. Il remarque un bonhomme en marron.
Les investigations informatiques ne donnent rien dans un premier temps mais le légiste appelé la jeune flic toute en lui demandant d’être discrète concernant la découverte explosive qu’il vient de faire. L’empreinte digitale sur le marron correspondant à celle de Kristine Hartung, la fille de la ministre présumée morte.
« Octobre » de Søren Sveistrup publié aux Editions Albin Michel est une très belle découverte dans l’univers du roman policier scandinave. Le thème de la disparition est très fort, c’est un sujet qui revient dans les textes se déroulant au Danemark où le nombre de personnes qui disparaissent est important.
Le rythme est soutenu. Le lecteur enchaine les chapitres sans lâcher le livre. Dès les premières lignes, l’atmosphère est donnée. Du très bon thriller. L’auteur est également le créateur de la série TV The Killing, on retrouve les ingrédients qui ont fait le succès de la série : des personnages qui ne sont pas super héros ou avec une grosse fêlure mais qui ont un caractère bien défini, un travail sur les paysages (qu’ils soient urbains ou en campagne), un jeu de fausses pistes habilement mené. Comme dans la série « Borgen », on retrouve l’immersion dans la vie d’une femme politique (entre les impératifs de la vie de famille vs les obligations envers le pays).
J’aime cette idée des petits bonhommes en marrons qui ont un aspect à la fois très candide et qui sont en même effrayants lorsqu’on les voit car ils sont synonymes d’une scène de crime.
Les enquêtes se croisent. Des indices se dessinent sous vos yeux. Mais j’avoue je n’y ai vu que du feu. Oserez-vous glisser vos pas dans ceux du tueur pour l’identifier lors de ce sanglant mois d’Octobre ?
L'avis de Hélène B.B.
Scénariste danois, Søren SVEISTRUP publie avec Octobre son premier roman.
Nous sommes le 01 octobre 1989. Dans une ferme mal entretenue et un peu perdue au milieu de la forêt, toute une famille et un policier venu lui rendre visite sont massacrés à coup de hache. Trente ans après, toujours au mois d’octobre, une femme est retrouvée morte, la main coupée. A proximité du corps, un petit personnage fait de marrons semble veiller sur elle…
Ce roman envoûte le lecteur du début à la fin. Pour un premier coup d’essai, c’est particulièrement réussi. Le tour de force d’Octobre réside essentiellement dans sa construction : plutôt que d’alterner avant-aujourd’hui, chaque partie se compose d’analepses qui permettent au lecteur de savoir où il en est et de reconstruire l’histoire. On a ainsi l’impression d’être en permanence aux côtés du couple d’enquêteurs chargé de l’affaire, ce qui rend quasi impossible de connaître l’identité du criminel avant les dernières pages.